La presse nancéenne juge le match Nancy-LOSC

Nancy n'était pas d'attaque

En panne offensivement et bousculée physiquement, l'ASNL est entrée à pas feutrés dans cette nouvelle saison (0-0). Le renfort d'un attaquant semble une priorité.


Alors que les instances de la Ligue se gargarisent de la débauche de buts de la première journée de championnat, un grand village de l'est de la Gaule résiste encore et toujours à l'envahissant débat sur le manque offensif de l'élite française. Nancy n'a pas encaissé de but pour son match de rentrée et c'est bien l'unique consolation de Pablo Correa à l'heure de l'analyse. « Plusieurs choses m'interrogent, expliquait-il. Si on n'a pas pu développer, en partie, le jeu souhaité, c'est qu'on n'avait pas cette fraîcheur dans les pattes. Cela nous a posé énormément de problèmes. »L'ASNL a été sérieusement secouée, en effet, et la pulpe de ce match de reprise est restée en bas, localisée dans un duel défensif qu'aucun protagoniste n'a remporté. Gêné comme son hôte par un effectif diminué, Nancy a surtout souffert au milieu du terrain où le trio Cabaye-Balmont-Mavuba a torturé Gavanon, N'Guémo et Féret. « On savait avant le match que celui qui aurait l'emprise sur le milieu gagnerait. Lille a imposé son impact physique dans ce secteur et on ne peut pas faire la fine bouche sur le résultat », remarque Chris Malonga. Vrai. L'ASNL doit savoir se contenter de ce point de départ tant la mainmise est longtemps restée nordiste samedi soir. Au risque d'insister, il manquait toutefois un Bérenguer (suspendu) pour rivaliser, voire un Chrétien au milieu si Correa décide de positionner le Marocain dans l'axe pour trancher la concurrence au poste de latéral droit. L'hypothèse n'est pas folle. Malonga a bien évolué arrière gauche contre Lille, une première dans sa carrière professionnelle. « Le coach nous dit toujours que, sur un match, tout le monde peut jouer à n'importe quel poste », affirme l'intéressé. La question du physique et des absences restera pourtant ponctuelle et il y a fort à parier que Nancy ne tardera pas à monter en régime. En revanche, un autre débat risque de coller à la peau nancéienne lors des journées à venir. La rengaine est d'ailleurs entonnée depuis plusieurs saisons dans le sud lorrain : il manque un buteur à l'ASNL. Malgré ses efforts, Fortuné n'a pas le profil et la prestation de samedi incitera sûrement le président Rousselot à poursuivre ces recherches pour muscler l'attaque meurthe-et-mosellane. Il faudra à cet égard composer avec la concurrence lilloise puisque Rudy Garcia a perdu Frau à Picot, cherche un autre attaquant et doit encore convaincre Mirallas de rester dans le Nord. Nancy n'est donc pas à plaindre mais le renfort offensif s'impose avec autant d'urgence.
Pour le reste, Correa se rendra samedi à Nice avec un effectif plus complet et une volonté farouche de rectifier le tir. Preuve que ce match de reprise a moins apporté de réponses qu'il n'a soulevé de questions.


Christian JOUGLEUX. Le Républicain Lorrain

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